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Le rêve d'un rêve. Chapitre 20 : Les fondations

  • StanislasMleski
  • 3 oct. 2023
  • 12 min de lecture

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L’été se terminait et un petit vent frais annonçait l’arrivée de l’automne.

La maison avait été aménagée pour que chaque couple s’y installe définitivement. Luana et Maurice avaient transformé le salon d’apparat situé au bout du rez de chaussée en appartement confortable qu’ils avaient équipé d’une salle de bains. Les trois autres couples s’étaient partagés les 9 chambres et les trois salles de bains du premier étage ce qui leur permettait d’avoir chacun un espace privé complet.

Luana était devenue tout naturellement à la fois la cheffe de la communauté et la mère de substitution des six jeunes adultes. Elle avait instauré des règles acceptées de tous qui étaient que les repas soient pris en commun et à des horaires définis et qu’à chaque dîner un membre de la communauté expose l’avancement de ses travaux.

Guadalupe et Estela n’avaient pas rejoint Salamanque car le sinistre virus continuait à régner sur l’Europe et les cours étaient désormais dispensés par vidéo conférence . Elle ne s’était plus rendue à son université depuis qu’elle avait rejoint Monchique ce printemps car les déplacements étaient fortement déconseillés et que la frontière entre le Portugal et l’Espagne était fermée.

La famille s’était repliée sur elle-même pour favoriser la concentration de chacun de ses membres sur son projet et la maison ronronnait de bonheur et d’une quiétude propice à la création.

Ils s’étaient remis au travail après quelques jours de récupération et un projet commun de poursuivre leur aventure.


Chacun travaillait selon ses moyens et ses centres d’intérêt.

Stanford pensait qu’une guerre nucléaire était envisageable et réfléchissait sur la possibilité de créer une protection contre les retombées radioactives.

Il avait émis l’hypothèse que Monchique ne serait pas touchée par les effets directs d’une bombe en cas de guerre nucléaire car le stock mondial de 14 000 ogives nucléaires dont environ la moitié chez les ennemis potentiels ne leur permettrait que de viser les grandes villes et les installations militaires ennemies. Or les deux villes les plus importantes à proximité de Monchique étaient Lisbonne et Séville . Il avait calculé grâce à la célèbre modélisation Nukemap d’Alex Wellerstein que les derniers effets directs de l’explosion d’une bombe de 100 mégatonnes sur Lisbonne s’arrêteraient à proximité de Sines qui était distante de 117 kilomètres et en cas de déflagration sur Séville aux environs de Huelva à 184 kilomètres.

Par contre, ils en subiraient les retombées rétroactives qui intoxiquent lentement les êtres vivants, empoisonnent l’eau et stérilisent les sols . Il imaginait protéger sa famille par une espèce de gigantesque parapluie transparent qui se déploierait en couvrant l’ensemble du domaine et qui serait complété par une pompe de filtration de l’air et une autre de purification de l’eau de la source du terrain.



Berkeley avait installé une serre en contrebas de la maison sur une terrasse agricole abandonnée depuis plusieurs dizaines d’années. Il l’avait défrichée avec l’aide de deux walkyries qui adoraient ces travaux dans la nature et avait construit une serre d’environ un are en l’équipant des dernières trouvailles en matière d’irrigation et de nourriture des végétaux. Il avait travaillé le sol et tracé des rigoles dans lesquelles il avait planté ses précieuses graines. Une partie de la serre était transformée en bureau et en laboratoire où il reproduisait ses semences et testait ses mélanges de compléments alimentaires pour végétaux. Chaque allée était irriguée par un tuyau percé au droit de la plante qui délivrait un goutte à goutte d’eau et de minéraux dont il modifiait la composition en fonction de la croissance de la plante. Il espérait produire plusieurs récoltes par an et avait déjà réussi en quelques semaines à ramasser quelques succulentes tomates précoces. Il affirmait qu’il serait capable de nourrir la communauté en fruits et légumes.

Estela avait créé un poulailler en annexant une partie du jardin d’agrément avec l’autorisation de Luana. Une dizaine de poules s’y ébattaient sous l’autorité virile d’un coq obsédé qui amusait toute la famille et qui avait été baptisé Ronald. Elle fournissait ainsi de la viande et des oeufs frais dont ils se régalaient au petit déjeuner.


Quant aux walkyries, elles avaient installé un fumoir tout au fond de la propriété pour faire des jambons et de la charcuterie avec la viande des sangliers qu’elles abattaient et qu’elles conservaient dans les caves voûtées de la propriété.


Restait Guadalupe, la deuxième intellectuelle du groupe qui avait entrepris d’écrire un ouvrage synthétique sur l’histoire universelle dont elle recherchait les tendances structurelles.


Cette ruche était administrée et dirigée par Maurice et Luana qui prolongeaient leur rêve amoureux par le bonheur d’avoir constitué une famille.


Maurice s’occupait de la rénovation et de l’entretien du domaine, surveillait les travaux , achetait les fournitures et dirigeait les ouvriers pendant que Luana commandait les deux femmes de ménage et la cuisinière .Elle s’occupait aussi des comptes et de la gestion de sa fortune mais était surtout devenue la confidente de tout le monde.


Or depuis quelques jours Stanford s’ était inquiété auprès d’elle du changement de comportement de Brunnehilde qui était devenue irascible et capricieuse et qui se plaignait de se sentir fatiguée. Elle l’avait rassuré en lui promettant de se reposer.

Plusieurs évènements d’une même journée, c’était un lundi, avaient attiré son attention. Elle avait exigé des tartines de graisse de sanglier et de compote de fraise au petit déjeuner, avait vomi son déjeuner et s’était endormie au cours du repas du soir.

Luana s’était faite son idée et l’avait invitée dans son bureau le lendemain après le petit déjeuner.


Brunnehilde l’avait rejointe en s’interrogeant sur la raison de cette démarche.

Luana s’était déplacée à côté d’elle et lui avait pris la main tendrement :

- Je voudrais avoir une conversation entre femmes avec toi . Je t’observe depuis quelques jours et je me demande si tu n’es pas enceinte ?

Brunnehilde ne s’était jamais posée la question et était restée bouche bée

Luana avait repris :

- Depuis combien de temps n’as-tu plus eu de règles ?


La walkyrie lui dit qu’elle ne comprenait pas de quoi elle parlait et Luana gênée précisa :

- Mais ce sont ces pertes de sang mensuelles après l’ovulation !

- Ca n’existe pas chez les walkyries répondit elle

Luana lui demanda alors comment les walkyries tombaient enceintes lui rappelant au passage que la légende wagnérienne lui attribuait un fils conçu avec Siegfrid ce qui suscita la colère de Brunnehilde.

- C’est une invention de ce dépravé de Wagner !

Puis se calmant :

- Excuse-moi de mon emportement. J’ai appris par les autres déesses qu’au walhalla la fécondité est déclenchée par l’amour. Les walkyries n’ont généralement pas d’enfant car nous ne sommes que des objets, des outils du destin au service d’Odin. En ce qui nous concerne, c’est seulement depuis notre contact avec les humains et avec Maurice que nous avons découvert le désir d’un rêve et que nous l’avons rencontré.

Emue elle réfléchit quelques secondes puis bondit dans ses bras :

- Je suis folle de joie, je suis enceinte, c’est le plus beau jour de ma vie.

Luana lui caressa affectueusement les cheveux en lui recommandant d’attendre une confirmation médicale en lui promettant de l’emmener dès le lendemain chez le médecin pour une échographie .

La walkyrie lui demanda ce qu’était une échographie et elle lui répondit que c’était un appareil qui permettait de voir à l’intérieur du corps .

Puis sans que Luana puisse la retenir, Brunnehilde partit en courant pour proclamer dans toute la maison : je suis peut-être enceinte, je suis peut-être enceinte...


Le docteur Carbonelo était proche de la retraite et la majorité de sa clientèle s’était dirigée vers ses deux jeunes confrères qui s’étaient installés à Monchique depuis quelques années.

Ils recevait ses rares patients à partir de 9 h du matin dans son cabinet médical qui était installé au rez de chaussée de sa maison.

Aussi quelle ne fut pas sa surprise de découvrir en dépliant ses volets un groupe de clients qui attendait devant la porte et qui s’engouffra dans sa salle d’attente. C’était toute la troupe de Monchique qui accompagnait Brunnehilde. Il rangea son bureau de consultation et appela sa première patiente. Brunnehilde se leva suivie par toute la famille aussitôt arrêtée par le médecin qui leur opposa le secret professionnel. Il accepta uniquement la présence de Luana qui prétendait servir d’interprète à son amie islandaise.

Elle décrit les symptômes de Brunnehilde au praticien en expliquant qu’elle pensait être enceinte et qu’elle souhaitait passer une échographie.


Mais le docteur Carbonelo était un médecin à l’ancienne et il répondit qu’il suffisait d’une simple prise de sang pour avoir une réponse. Luana préférait s’en dispenser dans l’ignorance de la composition du sang d’une walkyrie et prétexta que son amie préférait l’éviter car elle était sujette à des hémorragies. Le médecin fit observer qu’une échographie effectuée sans indication préalable ne serait pas remboursée et coûterait 350 euros ce qui fut tout de suite accepté par Luana.

Il demanda à Brunnehilde de s’allonger sur la table de consultation en lui recommandant de s’installer doucement pour éviter de la renverser compte tenu de sa taille et de sa corpulence, lui releva son t-shirt, enduisit son ventre de produit et débuta son examen l’œil fixé sur son moniteur.


Au bout de quelques secondes il regarda sa patiente avec un grand sourire ;

- Vous êtes enceinte, de trois mois d’après l’évolution du foetus et c’est une fille !

Puis il tourna le moniteur vers sa patiente un peu effrayée qu’on puisse voir dans son ventre mais en même temps folle de joie de découvrir sa fille. Elle bondit de la table de consultation, souleva le médecin de terre pour le prendre dans ses bras et se précipita dans la salle d’attente pour annoncer la bonne nouvelle au reste de la famille qui exulta bruyamment. Luana régla les honoraires et ils quittèrent son cabinet bras dessus, bras dessous sous le regard amusé du médecin qui les trouvait un peu bizarres mais sympathiques .


Le dîner qui suivit fut un repas de fête. Luana en profita pour poser à Brunnehilde une question qui la taraudait depuis la fin de la consultation :

- Combien de temps dure la gestation chez les déesses du Walhalla ?

- Environ trois mois, répondit-elle.

La maîtresse de maison en déduisit que le bébé était à un tiers de son développement selon l’échelle humaine ce qui signifiait en qu’elle accoucherait dans deux mois. Tous applaudirent et félicitèrent les futurs parents. Luana et Maurice firent part de leur bonheur d’être grands parents et Gudrun fit état de son soulagement de découvrir qu’une walkyrie pouvait être enceinte déclarant qu’elle désirait également un enfant. Elle s’adressa à Berkeley pour l’inviter à s’y mettre sans attendre et ils quittèrent la table la main dans la main sous les rires des autres convives.


Quinze jours plus tard le docteur Carbonelo vit arriver une autre géante accompagnée de la même troupe joyeuse et qui voulait la même chose, une échographie de grossesse et qui était effectivement enceinte d’une fille.


Une excitation joyeuse régnait dans la maison où tous préparaient l’arrivée des bébés tout en travaillant sur le développement de leurs projets . Stanford développait son idée de parapluie géant ou de bulle transparente qui couvrirait le domaine et ses dépendances et retiendrait les retombées radioactives. La famille ainsi protégée pourrait alors vivre de manière autonome grâce à la production de fruits et de légumes de Berkeley, des œufs et de la viande de volaille d’Estela et des provisions de jambon et de charcuterie accumulées par les walkyries qui remplissaient la cave.



Seules Estela et Guadalupe semblaient préoccupées et avaient perdu une partie de leur éclat et de leur enthousiasme. Luana s’en était inquiétée auprès de Guadalupe qui en avait profité pour lui dire qu’elles voulaient lui parler. Elle leur avait aussitôt proposé de la suivre dans son bureau


Les deux filles semblaient très émues. Guadalupe prit la parole et déclara brutalement :

- Nous voulons aussi des bébés !

Luana désarçonnée par cette demande resta muette pendant de longues secondes cherchant une réponse adaptée et lâcha un banal mais évident :

- C’est impossible


Mais Guadalupe qui avait sans doute préparé cet entretien ne se décontenança pas ;

- Oui bien sûr, entre femmes, mais il y a deux géniteurs dans la communauté.

La maîtresse de maison s’étrangla :

- Et vous pensez que Brunnehilde et Gudrun vont vous prêter leurs amoureux ?

- Pas si on présente les choses de cette façon. Nous voulons juste un don de sperme et nous comptons sur toi pour les convaincre. Après tout tu es notre mère et tu devrais pouvoir convaincre nos sœurs de nous prêter leurs jouets.


Luana était confrontée à un problème insoluble. D’un côté elle comprenait leur désir de maternité et de l’autre elle n’imaginait pas les walkyries accepter cette proposition incongrue. Elle en avait parlé à Maurice et à sa grande surprise il se montra favorable à ce projet expliquant qu’elles avaient le droit de vivre ce bonheur, qu’il fallait dépasser les clivages moraux imbéciles et qu’il s’agissait tout au plus d’un banal don de sperme.

Elle n’avait jamais imaginé que son Maurice en apparence si traditionnel fût capable d’une telle ouverture d’esprit et elle l’aima encore plus intensément.


La maîtresse de maison avait décidé de tenter un dialogue avec les walkyries et leur avait demandé dès le lendemain de la rejoindre dans son bureau en fin de matinée.

Elles étaient arrivées toutes les deux rayonnantes de cette joie supplémentaire que leur procurait la découverte de leur grossesse et s’étaient assises en demandant à Luana l’objet de cet entretien.

Luana avait décidé de ne pas tergiverser :

- Guadalupe et Estela voudraient aussi être enceintes.


Les deux soeurs se regardèrent perplexes et Gudrun fit remarquer que c’était difficilement concevable entre deux femmes :

- Sauf dans l’hypothèse d’un don de sperme, rétorqua Luana

Les walkyries ne comprenaient toujours pas son dessein et répondirent qu’elles ignoraient que la maternité de Monchique disposait des équipements haut de gamme pour réaliser ce type d’actes médicaux.

La maîtresse de maison se rendait bien compte qu’elles ne comprenaient pas ce qu’elle n’osait pas formuler .



Elle répondit agacée :

- Non, l’hôpital ne possède pas ce matériel .

Ses deux interlocutrices restaient toujours aussi perplexes et elle se lança comme un plongeur saute d’une falaise en fermant les yeux :

- Mais il y a deux géniteurs potentiels ici, Stanford et Berkeley !

Les walkyries restèrent quelques secondes estomaquées avant que Brunnehilde ne prenne la parole. Son regard était redevenu agressif et elle s’exprima d’une voix glaciale :

- Tu ne t’imagines pas que nous allons leur prêter nos amoureux

Luana était également montée d’un cran :

- Rien ne t’autorise à me parler ainsi. Je cherche une solution permettant de satisfaire le désir légitime de vos sœurs. Il ne s’agit pas de vous tromper mais juste de prendre un peu de sperme à vos hommes pour les fertiliser.

- Après je comprendrais que vous refusiez mais vous interdiriez à Estela et Guadalupe de connaître la joie de la maternité en raison d’une jalousie dépassée dans le nouveau monde que nous créons.

Cette présentation adaptée calma les déesses.

Elles se regardèrent et Gudrun déclara qu’elles voulaient réfléchir toutes les deux et qu'elles donneraient leur réponse ce soir à 17H dans le même bureau et en présence des requérantes.


Le soleil déclinait et Luana avait allumé quelques bougies qui éclairaient les visages tendus de Guadalupe et d’Estela dont l’avenir dépendait de la décision à venir. La maîtresse de maison était également angoissée car un refus affecterait la cohésion de la communauté.

Les deux walkyries étaient arrivées à l’heure et étaient entrées solennellement dans le bureau. Elles étaient restées debout pour annoncer leur décision. Une incroyable tension régnait dans la pièce. Gudrun prit la parole :

- Nous acceptons !

Leurs deux soeurs bondirent de leur chaise pour l’embrasser mais elle leur fit signe des mains de se calmer :

- Mais il y a des conditions qui sont les suivantes :

- Il n’y aura ni amour, ni désir

- Le géniteur ne sera pas choisi mais tiré au sort

- Il sera mis en condition par des câlins appropriés de son amoureuse pendant que la receveuse attendra dans une pièce voisine jusqu’à ce qu’elle soit invitée à rejoindre le donneur au moment propice.

- L’acte une fois réalisé sera définitivement effacé de la mémoire du groupe.

Guadalupe et Estela hurlèrent leur accord et se jetèrent les larmes aux yeux dans les bras de leurs sœurs walkyries.

Et toutes quittèrent gaiement le bureau en se tenant par la main pour regagner la terrasse où était servi l’apéritif.




Brunnehilde stoppa toute la troupe en apercevant Stanford et Berkeley qui les attendaient et se retourna vers les autres femmes en chuchotant :

- Nous avons oublié un détail

- Lequel demanda Estela

- Tout simplement de leur demander leur avis répondit ’elle

- On ne le fera pas, on va leur présenter la situation comme acquise, décida Gudrun, ajoutant que de toute façon les hommes étaient toujours d’accord pour baiser.


Tout le monde s’était servi une verre de champagne quand Brunnehilde demanda la parole et exposa le projet de procréation.

Les deux garçons restèrent sidérés pendant quelques instants jusqu’à ce que Stanford se lève comme un enfant capricieux pour s’exclamer théâtralement à l’attention de son amoureuse :

- Si je comprends bien, après m’avoir violé, tu me prostitues !


Berkeley déclara qu’il se sentait trop timide pour ce genre de choses.

Les deux walkyries échangèrent un clin d'œil et chacune prit son amoureux par le bras pour le conduire dans la chambre et recueillir son accord en le couvrant de câlins.

Au moment du repas ils exprimèrent leur consentement applaudis par tout le reste de la communauté et une nouvelle harmonie accompagna les convives.

Les deux filles avaient calculé avec précision leur date théorique de fécondation qui intervenait d’abord pour Guadalupe et quatre jours plus tard pour Estela. C’est donc la première qui tira au sort. Le jour venu Luana lui présenta deux enveloppes contenant chacune le nom d’un des deux géniteurs. Elle en prit une au hasard qu’elle déchira pour en ressortir le nom de Stanford.

Les opérations étaient prévues pour la fin d’après-midi avant l’apéritif.

Il avait été insupportable toute la journée, ressassant à son amoureuse que les décisions avaient été prises contre sa volonté, qu’il était considéré comme un objet et qu’elle le prostituait. Il avait exaspéré Brunnehilde qui l’avait menacé de l’attacher et de le bâillonner pour qu’il se taise.

Guadelupe et Estela étaient arrivées à 18 h, main dans la main toutes intimidées par l’enjeu.

Brunnehilde avait pris la direction des opérations en sa qualité de propriétaire du géniteur :

- Vous vous installez toutes les deux dans le bureau d’à côté jusqu’au moment où j’appellerai la receveuse.

Elle avait pris volontairement un ton technique qui convenait à la situation :

- Pendant que je m’occuperai du géniteur, Estela prépara la bénéficiaire du don afin qu’elle soit prête pour l’insémination

Puis elle s’éloigna vers la chambre en précisant en rigolant :

- Ne perdez pas de temps parce que mon Stanford est très érectile !

Effectivement, seulement quelques minutes plus tard la walkyrie ouvrit la porte en déclarant que « c’était le moment ». Guadalupe était nue et Stanford allongé sur le lit.

Brunnehilde remarqua avec inquiétude qu’elle était encore plus belle qu’elle ne pensait. Mais ce n’était plus le moment de poser de questions et elle la conduisit vers le lit en l’invitant à s'asseoir sur le donneur de sperme.



Guadalupe eut du mal à dissimuler la sensation de plaisir qu’elle ressentit et débuta quelques mouvements de bassin en observant les réactions de Brunnehilde et d’Estela qui les scrutaient pour s’assurer que les gestes restaient techniques. Le géniteur jouit très rapidement et violemment pendant que sa partenaire connaissait un orgasme intense qu’elle réussit à cacher en se mordant les lèvres sauvegardant les apparences pendant ces quelques secondes magiques qui n’appartenaient qu’à eux.


La rencontre entre Estela et Berkeley fut un peu plus compliquée car le géniteur était impressionné par la situation mais Gudrun déploya des trésors de séduction pour l’inciterà réussir sa saillie.

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